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Les livres d'Eve
22 octobre 2016

"Marie-Antoinette, la jeunesse d'une reine" de Fuyumi Soryo

          Aujourd’hui,  place à un manga pour se détendre un peu avec le dernier opus de Fuyumi Soryo que j'apprécie beaucoup.

 

Marie-Antoinette de Fuyumi Soryo

 

Quatrième de couverture

 

          Vienne, 1770. La jeune Antonia, fille de l’impératrice Marie-Thérèse d’Autriche, entreprend un voyage pour vivre auprès de son mari, le dauphin de France Louis-Auguste.

          Ils ne se connaissent pas, ne se sont jamais vus, et pourtant ils se sont juré amour et fidélité afin de réconcilier leurs nations respectives.

          Rapidement présentée à celui dont elle devra partager la vie, « Antoinette » se retrouve propulsée dans un nouveau monde : la cour de Versailles.

          C’est là, dans cet environnement aux codes si déroutants, qu’elle va apprendre à découvrir la personnalité de son époux si mystérieux : Louis XVI, futur roi de France… L’amour pourra-t-il naître d’un mariage arrangé ?

 

Ce que j’en pense :

 

          Fan enthousiaste de Fuyumi Soryo dont j’adore  la saga « Cesare », consacrée à Cesare Borgia et sa famille, que je déguste lentement, pour faire durer le plaisir. Quand Babelio m’a proposé cette lecture, j’étais donc très impatiente de recevoir ce manga. Je remercie donc vivement mon site préféré ainsi que les éditions Glénat qui m’ont permis de le découvrir.

          L’auteure choisit de commencer l’histoire par une scène presque idyllique durant laquelle la reine bavarde avec Louis XVI, à Trianon, à propos des ragots qui circulent à son sujet. La famille heureuse et insouciante, avec les trois enfants qui se disputent les faveurs du roi… et la reine se remémore alors son voyage vers un pays si différent du sien…

          Elle nous raconte le départ de Vienne de Maria-Antonia, âgée de quatorze ans pour aller épouser le dauphin Louis-Auguste, futur Louis XVI. Elle sait qu’il s’agit d’un mariage politique et écoute les recommandations de Marie-Thérèse, avant d’entamer ce long voyage, dans un contexte sombre. Sa mère, peu réputée pour son empathie, semble redouter le pire. Seul, un de ses frères l’accompagnera pour la première étape.

          Fuyumi Soryo a très bien illustré aussi la fameuse scène, à l’Ile aux Epis, au milieu du Rhin, zone neutre entre Kehl et Strasbourg, dans un pavillon où elle entre côté autrichien, abandonne tous ses vêtements, car tout doit rester dans son pays, et ressort entièrement revêtue de neuf. Maria-Antonia est devenue la dauphine Marie-Antoinette.

          Elle nous montre une Marie-Antoinette, jolie, espiègle, rendue perplexe par le protocole rigide qui règne à la cour, mis en place par Louis XIV, dont l’ombre s’impose un peu partout, et qui s’ennuie avec les bavardages des filles de Louis XV, (qu’on appelait « Mesdames Tantes »), préoccupées uniquement par la maîtresse du roi, Madame du Barry. Elle a très bien restitué les yeux et le regard de la future reine.

          Par contre, J’ai eu du mal à reconnaître dans le dauphin, grand et svelte,  tel que l’auteur nous le présente, le futur Louis XVI bedonnant que j’ai gardé en mémoire. Il ressemble davantage à Cesare Borgia (ou à Brad Pitt) !!!

          Fuyumi Soryo  réussit à montrer son côté réservé, maladroit (cf. les scènes au lit) lorsqu’il s’adresse à son épouse, mais nous le présenter comme le prince charmant qui se laisse apprivoiser, charmer par la belle, lui expliquant la vie à Versailles… On retrouve un peu l’idée de Cesare initiant Angelo à la politique et aux intrigues).

          Louis XV semble plus conforme à la réalité, de même que l'imposante Marie-Thérèse d'Autriche…

          J’aime bien ce côté rétrospective en général, donc, cela commençait plutôt bien,  mais le tableau que nous brosse l’auteureest plus proche de « Sissi impératrice »  que de la réalité, on baigne dans la romance, le conte de fées.

          La trame m’a donc laissée perplexe, par contre le dessin est sublime, Fuyumi Soryo est toujours aussi proche du détail, elle retranscrit de  façon minutieuse l’architecture de Vienne et de Versailles, les façades, les parquets, les meubles, les robes sont magnifiques, les chevaux qui paradent également. Elle a particulièrement soigné la représentation de la salle où à lieu le rite de « la remise de l’épouse » : on voit,  accrochées aux murs, des tapisseries funestes consacrées aux amours malheureuses de Jason et Médée…

          On s’attendrait à une suite, car cela se termine un peu en queue de poisson, mais il semblerait que non, car  ce manga est une œuvre commandée à l'auteure par l'éditeur Glénat, en partenariat avec Kodansha au Japon, ainsi que le château de Versailles.

          C’est frustrant pour le lecteur. On laisse une adolescente qui a du mal à s’habituer à la Cour, mais on ne perçoit pas que la future reine va s’isoler et aller vers un destin tragique. J’avais prévu de lire la biographie de Stefan Zweig.

          J’ai passé un très bon moment car les dessins sont sublimes, même si l’histoire est trop romancée à mon goût.

          Note : 7,3/10

 

Extraits :

Marie-Antoinette Fuyumi Soryo planche 2Voici quelques planches picorées ça et là...

Marie-AntoinetteDroiteMarie-Antoinette de Fuyumi Soryo planche 1

 

Marie-Antoinette 3

http://blog.francetvinfo.fr/popup/2016/10/07/la-bd-de-la-semaine-marie-antoinette-la-jeunesse-dune-reine-racontee-en-manga.html

http://www.glenatmanga.com/scan-marie-antoinette-la-jeunesse-d-une-reine-planches_9782344012383.html#page/54/mode/2up

 

Lu en octobre 2016

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Commentaires
P
Je n'aime toujours pas les mangas même si je reconnais que les dessins sont très beaux. Je passe mon tour.
N
Qu'il a l'air magnifique ce manga! Puis j'adore les dessins. Merci de la découverte!
F
Je l'ai feuilleté récemment en librairie et j'ai été tentée, notamment parce que j'avais aimé les deux premiers tomes de "Cesare" que j'ai lus sur ton conseil. Ton avis est mitigé, mais pourquoi pas quand même, en sachant que ce ne sera que du divertissement, à réserver à un jour de fatigue, et pour les dessins...
L
Le dessin est somptueux en effet !
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