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Les livres d'Eve
21 novembre 2015

"Angor" de Franck Thilliez

          Je vous parle aujourd’hui d’un livre que j’ai lu il y a déjà deux ou trois semaines et dont je n’arrive pas à faire la critique. A l’emballement du début à suivi l’irritation, car le thème m’a dérangée.

 

Angor de Franck Thilliez

 

Résumé

 


            Camille Thibault est gendarme dans le nord de la France. Depuis sa greffe du cœur, ses collègues s'inquiètent pour elle. Chaque nuit, elle fait des cauchemars ou une femme séquestrée l'appelle au secours. Un rêve tellement vrai, comme un souvenir... celui de son donneur ? Camille n'a plus qu'une obsession : retrouver son identité et découvrir quel drame il a vécu...


          Au même moment, à une centaine de kilomètres de là, deux employés de l'Office National des Forêts constatent les dégâts des orages violents survenus en ce mois d'août. Dans une cavité laissée par un arbre déraciné, ils croient apercevoir une ombre. L'un d'eux s'approche. Deux yeux presque blancs, dépourvus d'iris, c'est tout ce qu'il aura le temps de voir avant qu'une main venue des entrailles de la terre ne lui agrippe les cheveux.


          Lucie et Sharko sont en train de donner le biberon à leurs jumeaux quand Franck est appelé sur une nouvelle affaire : une femme, victime d'une longue séquestration. Presque aveugle, tant elle est restée dans le noir... sous un arbre. L'enquête prend des proportions inhabituelles lorsque Sharko s'aperçoit qu'à chacune de ses découvertes, il a été devancé par une jeune femme, gendarme dans le Nord...

 

 

Ce que j’en pense :

 

          Cette histoire avait tout pour me plaire : une jeune femme qui après avoir reçu en greffe le cœur d’un homme se met tout à coup à avoir des « visions », cauchemars, qui la perturbent tellement qu’elle essaie de retrouver le donneur par tous les moyens légaux et surtout illégaux.

          L’auteur abordait ainsi le thème de la mémoire cellulaire, et s’aventurait même vers une exploration du rejet de l’organe greffé car il provenait d’une personne mauvaise. Donc un sujet en or, mais, on commence à flirter avec l’éthique et cela me plaît déjà beaucoup moins…

          Il y a des clins d’yeux sympathiques au cœur sous toutes ses formes de l’anatomie, la pathologie (angor signifiant angine de poitrine)  et ce même cœur dont le rythme s’affole lors de la rencontre amoureuse (coup de foudre) ou lors de la peur tout simplement.

          Intéressants aussi le délire sur les groupes sanguins rares et sur le plan historique tous les trafics sous Franco, dictature argentine, enfants arrachés aux parents… (l’auteur a bien potassé son sujet, je le reconnais).

          Dans la série des « mais » : l’ex-commissaire qui part en Argentine alors qu’il ne parle pas espagnol, mais comprend tout ce qu’on lui dit et réussi à se sortir tout seul d’aventures variées…

          La façon dont les femmes sont enlevées, rasées, tatouées comme des animaux pour assouvir les fantasmes de l’un, alimenter un trafic d’organes fait froid dans le dos (cf. le portefeuille en peau humaine…)

           Notre gendarmette est très sympathique et on voudrait la suivre dans sa quête de vérité qui se transforme en croisade. Sharko et Lucie empêtrés dans leurs problèmes de couches-culottes, biberons avec leurs jumeaux, un  chef toujours sous pression prêt à craquer …

          Bref, trop dur, trop violent pour moi. On sait qu’il y a beaucoup de tarés dans le monde, on en a eu confirmation ces derniers jours avec les attentats (Beyrouth, Paris Bamako, alors il y en a peut-être un qui rode pas loin, et qui pourrait me sauter dessus pour me piquer mes organes… je vais finir par me retourner ou regarder par-dessus mon épaule à chaque coin de rue…

          J’ai terminé le livre car le style de l’auteur fait qu’on s’accroche malgré soi à ce page-turner, gros pavé de plus de 700 pages… cela n’enlève rien à la qualité d’écriture de Franck Thilliez ni au choix de la trame ; je ne me suis pas sentie en phase, peut-être en  tant que femme tout simplement…

          Dommage, j’avais beaucoup aimé « Puzzle » mon 1er roman de Thilliez et aussi « Fractures », je vais arrêter pour l’instant.

          Note : 7,3/10

 

 

L’auteur :

 

Franck Thilliez est né en 1973 à Annecy et vit aujourd’hui dans le Pas-de-Calais. Rien ne prédestinait ce passionné de cinéma à l’écriture, si ce n’est une imagination foisonnante et le besoin de raconter des histoires.

Ingénieur de formation, Franck Thilliez s’illustre d’abord dans les nouvelles technologies et devient très tôt spécialiste en informatique. C’est en alliant sa formation scientifique et son goût pour le polar qu’il va imaginer des intrigues qui, très vite, deviendront des succès à la fois critiques et populaires.

Dès son premier roman, Train d’enfer pour Ange rouge (La Vie du Rail, 2003), Franck Thilliez est nommé pour le Prix SNCF du Polar 2004. Les lecteurs se passionnent immédiatement pour son personnage principal, un certain Franck Sharko.

Un premier succès en appelant un autre, il publie en 2005 La Chambre des morts adapté au cinéma et qui le Prix des lecteurs Quai du polar en 2006, et le Prix SNCF du Polar français en 2007.

Il décide alors de se consacrer entièrement à la littérature, en publiant une série qui permettra de retrouver Franck Sharko et Lucie Henebelle : Deuil de miel, la mémoire fantôme, Le Syndrome Epuis Gataca paraît au Fleuve Noir en 2011 et le dernier opus de la série, Atomka, en 2012

Soucieux de ne pas délaisser les atmosphères et les milieux hostiles qui lui sont chers, Franck Thilliez publie au Fleuve Noir Vertigeen 2011 et Puzzleen 2013, deux huis-clos qui rivalisent d’ingéniosité quant à la façon de couper le souffle au lecteur.

L’ensemble de ses titres, salués par la critique, se sont classés à leur sortie dans la liste des meilleures ventes. Son dernier roman, Pandemia, paraît en juin 2015 chez Fleuve.

http://www.fleuve-editions.fr/livres-romans/auteurs/franck-thilliez/

 

Lu en novembre 2015

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Commentaires
G
C'est beaucoup moins trash que du Maxime Chattam tout de même... le style est plus aérien, moins dans le détail.. Ce qui m'a le plus gêné dans ce roman, c'est le fait que le téléphone de Sharko est censé être resté dans sa voiture qui elle-même a été jeté dans le marais en Argentine, et quelques chapitres plus tard, voilà t-y pas que Sharko appelle Paris, qu'il reçoit un appel de Hennebelle et que c'est bien son numéro qui s'affiche sur le téléphone de Nicolas Bélanger... Grossière erreur Monsieur Thilliez!
L
Je n'ai toujours pas lu, moi non plus, cet auteur. Je le garde sous le coude mais pour un autre moment.
K
Jamais lu cet auteur encore... On verra ça plus tard.
P
Je suis de ton avis. L'univers de l'auteur est bien trop violent pour moi. Dommage, j'apprécie son style.
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