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Les livres d'Eve
30 septembre 2014

"La fractale des raviolis" de Pierre RAUFAST

Et voici le septième roman de ce challenge 1% rentrée littéraire 2014, avec une petite particularité c'est le cinquième roman lu proposé pour le jury prix FNAC

 

la-fractale-des-raviolis

 

Résumé

 

          Une femme, la narratrice, dont on ne connaît finalement pas le prénom, n’en peu plus des infidélités de Marc. Pour la dernière en date, l’excuse est superbe : « je suis désolée, ma chérie, je l’ai sautée par inadvertance »

          Cette fois, c’en est trop et elle décide de l’empoisonné. Pour cela, elle va lui mitonner un plat de ravioli, spécialité de la mère de Marc, en y introduisant un parfum particulier : de la digitale pourpre qu’elle a acheté chez l’herboriste du marché en compagnie de Marc que tout le monde a vu discuter avec lui.

          Tout est bien réparti dans le plat, la partie empoisonnée recouverte d’une branche de persil et elle commence le partage…

          Mais, ding, ding, dong, voilà que quelqu’un sonne à la porte : la voisine arrive avec Enzo dans les bras qui vient de tomber et elle demande gentiment s’ils peuvent garder Théo pendant qu’elle va à l’hôpital. Il s’est écoulé quelques minutes à peine mais quand la narratrice revient dans la cuisine où  Marc ne rentre jamais, il a remis tous les raviolis dans la casserole et refait chauffer.

           Il faut agir vite, elle pense à son père qui réfléchissait très vite et hop nous voilà embarquer dans une histoire arrivée à la narratrice un jour avec son père dans une situation saugrenue…

 

 

 

Ce que j’en pense :

 

          C’est un roman gigogne, on enchaîne ensuite sur la les vierges de  Barhofk, invention concoctées avec appareils argentiques,  autofocus et petite manipulation rendant « la Vierge » impossible à photographier, le syndrome de Sheridan, maladie rare qui justement permet de déceler l’indécelable, les infrarouges.

          Entre, la peste à Marseille, les rats taupes, l’arnaqueur des cimetières ou  le gardien de moutons qui met au point des stratégies pour gagner la guerre du golfe.

          Tout s’enchaîne pour le meilleur et pour le rire ou presque.

          Dans les points forts, on peut dire qu’on passe un très bon moment, on rit beaucoup car on se laisse entraîner dans le récit. C’est une série de petites histoires qui s’enchaînent comme des dominos qui tombent, à l’instant fatal, chaque fois il se produit une petite chose qui aura tout un tas de conséquences.

          L’auteur a beaucoup d’imagination, car aucune histoire ne se ressemble, c’est l’illustration de l’effet papillon sur le mode humoristique.

          Petit bémol : ce n’est pas de la grande littérature dans le style mais c’est attachant. C’est un récit gentil mais on reste en surface, l’auteur aurait gagné à creuser davantage.

          Néanmoins, il réussit ce que j’ai trouvé complètement raté dans « l’extraordinaire histoire du fakir dans son armoire Ikéa ».

          Vous voulez passer un bon moment sans vous prendre la tête : lisez-le.

 

Note : 6,5/10        En le feuilletant pour faire ma critique, je lui aurais mis 7 ou 7, 2

 

 

 

L’auteur :

 

Pierre Raufast 1

Pierre Raufast est né à Marseille en 1973. Ingénieur diplômé de l'Ecole des Mines de Nancy, il vit et travaille à Clermont-Ferrand.

Auteur de deux ouvrages sur le management en entreprise, La fractale des raviolis, son premier roman, est paru il y a quelques semaines.

 

 

 

 

 

 

Extraits :

Le livre commence ainsi:

          « Je suis désolé, ma chérie, je l’ai sautée par inadvertance »

         Je comprends qu’un homme puisse sauter une femme par dépitn par vengeancen par pitié, par compassion, par désœuvrement, par curiosité, par habitude, par excitation, par intérêt, par gourmandise, par nécessité, par charité, et même parfois par amour. Par inadvertance, ça non. Pourtant, ce substantif vint spontanément à l’esprit de Marc, lorsque je le pris sur le fait avec sa maîtresse.

          Définition d’ « inadvertance » : défaut accidentel d’attention, manque d’application (à quelque chose que l’on fait)

 

          « Je suis atteint d’une malformation congénitale et rarissime des yeux : le syndrome de Sheridan, du nom de Paul Sheridan la première personne avoir été diagnostiquée. C’est grâce à cette malformation que ce médaillon m’a « sauté aux yeux » sur son étal ce matin. Une histoire de diffraction de la lumière quand la température varie… L’essentiel ; c’est qu’il reste quatre médaillons sur cette foutue planète…..P 51

 

          Difficile pour un petit garçon de visualiser la normalité. Pour Paul, tous les objets étaient multicolores. Les couleurs de la vie changeaient en fonction de la température, donc de l’heure de la journée. P 58

 

        Trouver une échappatoire. Un endroit où la beauté de l’enfance déploierait de nouveau toute sa gloire. Un lieu où les lumières danseraient juste par délicatesse et sans arrière-pensée.où ? Et comment ?

        L’art. c’était la réponse. Un monde imaginaire, une réalité magnifiée où seule la vérité de l’artiste compte. Les hommes, pourtant décevants, avaient raison de rechercher la beauté dans les arts : un refuge contre la médiocrité.

          Dostoïevski l’avait dit : « L’art sauvera le monde ». p 93

 

Lu en 2014

challengerl2014

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Commentaires
P
J'ai du relire le résumé trois fois...Je crois que je n'arriverais pas à rentrer dans le monde de cet auteur. Tant pis.
C
Aussitôt lu et aussitôt oublié pour ma part...
S
J'adore le titre, mais à part ça, je ne suis pas sûre d'apprécier...
A
Un titre tellement étrange.....
L
J'en entends beaucoup parler en ce moment. Mais j'avoue que le titre, pour le coup, ne m'attire pas.
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